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Gypaète barbu et espaces protégés : leur importance pour la distribution et la reproduction de l’espèce

mardi, 22 avril 2014

A. Schwarzenberger, J.Laass & R.Zink

Le Gypaète barbu a disparu des Alpes au début du 20ème siècle. Un programme de réintroduction a démarré en 1986 avec le lâcher de jeunes nés en captivité. Jusqu’en 2012, un total de 184 oiseaux ont été lâchés dans les Alpes autrichiennes, françaises, italiennes et suisses, le plus souvent dans les espaces protégés. Depuis 1997, 92 oiseaux nés en liberté ont pris leur envol.

Des observations dans tout l’Arc alpin ont été collectées par la base de données centrale IBM (International Bearded Vulture Monitoring), résultat de la collaboration de 12 partenaires alpins. Actuellement, 55 000 observations sont enregistrées. Les données de la période 2003 à 2012 ainsi que toutes les données de reproduction de 1996 à 2012 ont été utilisées pour l’étude ci-jointe. L’analyse des données s’appuie sur des catégories de protection fournies par ALPARC.

Les observations des Gypaètes barbus s’étalent, au prorata de la surface des pays alpins, de manière relativement régulière, et 51 % des observations ont été enregistrées dans les espaces protégés. Par rapport au statut de protection, il y a une différence considérable entre le nombre de données provenant des différents pays. Tandis qu’en France, 78 % des données ont été localisées dans les aires protégés, en Suisse seulement 28 % sont dans ce cas. Le plus grand nombre d’observations ont été réalisées dans les parcs nationaux (79 % des observations faites dans les espaces protégés).

Aucune différence n’a pu être constatée dans la distribution des classes d’âges. Depuis 1996, 151 couvées ont été enregistrées dans les Alpes, avec un résultat de 92 envols de jeunes. 65 % des 151 couvées se situent à l’intérieur des espaces protégés, mais également avec des différences importantes entre les différents pays (Italie 92%, Autriche 62%, France 53%, Suisse 52%). A l’échelle alpine, la réussite des couvées du Gypaète barbu est presque équilibrée entre l’intérieur (62%) et l’extérieur des espaces protégés (58%)

Au total, 51% des observations de Gypaète barbu et 65% des couvées ont eu lieu dans les espaces protégés alpins, qui représentent 25 % de la surface des Alpes. Les espaces protégés peuvent donc définitivement être considérés comme centres de la distribution connue des Gypaètes barbus.

(Article original en Anglais. Auteur : Richard Zink) 

ALPARC - Le Réseau Alpin des Espaces Protégés

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